Janvier 2024

Toute l'équipe d'Ordotype vous adresse ses meilleurs vœux pour l'année 2024 !

Voici un court rappel de ce qu’il ne fallait pas rater ces dernières semaines :

Diabète de type 2 (Société francophone du diabète)

La Société francophone du diabète propose une actualisation de sa prise de position sur les stratégies d'utilisation des traitements antihyperglycémiants dans le diabète de type 2.

La SFD y énonce notamment que :

  • L’HbA1c est un critère de substitution acceptable pour évaluer le risque de complications microvasculaires, mais pas pour évaluer le risque de complications macrovasculaires,
  • Les patients vivant avec un diabète et présentant une maladie rénale chronique (DFG< 60 mL/min et/ou rapport albuminurie/créatininurie > 30 mg/g ou 3 mg/mmol depuis > 3 mois), une maladie athéromateuse avérée et/ou une insuffisance cardiaque devraient se voir prescrire un iSGLT2 ou un AR GLP-1 quel que soit le taux d’HbA1c.
    Pour rappel : tension actuelle sur les AR GLP-1 devant actuellement être prescrits uniquement aux patients déjà sous traitement,
  • La metformine reste le traitement de 1ère intention en l’absence de contre-indication,
  • Les sulfamides hypoglycémiants et les glinides sont des traitements dont la place est restreinte compte tenu du risque d'hypoglycémie (autosurveillance glycémique recommandée), de prise de poids, et du moindre degré de certitude sur le niveau de sécurité cardiovasculaire,
  • Il convient de ne pas sous traiter les personnes âgées de plus de 75 ans en bonne santé, sans pour autant surtraiter les personnes âgées fragiles,

Les objectifs d’HbA1c et algorithmes de prise en charge de la fiche Diabète de type 2 ont été mis à jour conformément à cette prise de position.

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Symptômes du bas appareil urinaire de l'homme (Haute Autorité de Santé)

La HAS publie des recommandations sur le bilan initial et préthérapeutique à réaliser en médecine générale en cas de symptômes du bas appareil urinaire de l’homme (SBAU).

Le bilan initial doit inclure au minimum :

  • Un recueil des facteurs de risque cardiovasculaire et des traitements en cours,
  • Un recueil des symptômes urinaires et sexuels,
  • Un examen physique,
  • Un ECBU,
  • Une échographie de l’appareil urinaire par voie abdominale avec mesure du résidu post-mictionnel,

Selon le contexte pourront également être inclus : la réalisation d’un calendrier mictionnel, le dosage de la créatinine et du PSA.

Avant introduction d’un traitement médical, l’interrogatoire et l’examen physique devront être renouvelés, tandis que l’ECBU, la mesure de la créatinine et l’échographie avec mesure du résidu post mictionnel seront renouvelés s’ils datent de plus d’un an.

La recommandation liste également les indications justifiant d’un recours à un avis urologique.

La fiche Signes du bas appareil urinaire chez l'homme et hypertrophie bénigne de la prostate a été mise à jour pour intégrer ces recommandations.

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Thérapeutique en médecine générale 5ème édition (CNGE)

Le Collège National des Généralistes Enseignants sort la 5ème édition de son livre de référence : Thérapeutique en médecine générale.
À travers 106 sections le livre aborde de façon claire les éléments nécessaires à la prise en charge des patients en médecine générale, dans le cadre d'une approche centrée patient.

Un excellent ouvrage pour tous les professionnels de santé et étudiants exerçant en soins de premier recours.

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Pneumopathie communautaire à Mycoplasma pneumoniae (Haute Autorité de Santé)

La HAS publie une réponse rapide sur la prise en charge des pneumopathies à M. pneumoniae, dont voici les principaux messages :

  • Évoquer une pneumopathie à M. pneumoniae en contexte épidémique devant une pneumopathie d’installation progressive +/- accompagnée de signes extra-respiratoires, ou en cas de pneumopathie résistant à un traitement par amoxicilline +/- acide-clavulanique à 48-72h.
  • En cas de suspicion de pneumopathie à M. pneumoniae, une radio de thorax de face doit être réalisée pour étayer le diagnostic et rechercher des complications, mais celle-ci ne doit pas retarder l’initiation de l’antibiothérapie.
  • La sérologie est inutile pour le diagnostic à la phase aiguë.
  • L’antibiothérapie de 1ère intention repose sur la clarithromycine ou l’azithromycine (ou la spiramycine en cas de tension d’approvisionnement). En cas de contre-indication aux macrolides peuvent être proposés la pristinamycine, la doxycycline ou, en dernier recours, la lévofloxacine.
  • Les critères d’hospitalisation sont les mêmes que pour les autres pneumopathies.
  • L’évolution doit être favorable en 48-72h sous traitement, mais une toux peut persister au-delà.

La fiche pneumopathie aiguë communautaire a été mise à jour pour intégrer ces recommandations et les ordonnances correspondantes.